Modélisation des submersions marines d'origine cyclonique dans les atolls d'Apataki, Arutua, Kauehi, Manihi et Rangiroa, en Polynésie française Hervé Damlamian ... [et al.]

Also in English: "Cyclone wave inundation models for Apataki, Arutua, Kauehi, Manihi and Rangiroa atolls, French Polynesia"

Includes bibliographical references (p. 51)

"La présente étude vise à déterminer le risque de houles cycloniques dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française et à produire des informations qui permettront de prendre en compte ce risque dans les plans d’aménagement futurs et les solutions de prévention des risques. L’étude s’appuie sur des conditions de forçage générées par une vague de 12 m touchant les atolls d’Apataki, Arutua, Kauehi, Manihi et Rangiroa à marée haute. La submersion marine a été simulée à l’aide du modèle hydrodynamique XBeach. La période de retour d’un événement d’une telle ampleur est d’environ 50 ans, le risque de survenue annuelle étant de 2 %. Avant d’appliquer les paramètres d’entrée au modèle, XBeach a été initialisé et calibré d’après les données de référence et d’observation recueillies sur le terrain entre juin et décembre 2011. Le présent rapport expose les résultats de la modélisation bidimensionnelle de la houle cyclonique dans les cinq sites visés pour les besoins de l’étude. Un rapport complémentaire relatif aux travaux de terrain décrit en détail les données océanographiques recueillies et utilisées pour la calibration. Le rapport du levé bathymétrique effectué à Rangiroa est également disponible. Les résultats de la modélisation ont permis de cartographier quatre catégories de risque : faible, intermédiaire, fort et très fort. Le modèle révèle que tous les sites situés côté océan sont sujets à un niveau de risque très fort en cas de houle cyclonique extrême présentant une hauteur significative de 12 m. Il faut examiner avec prudence les niveaux de risque faible à intermédiaire calculés pour les sites se trouvant côté lagon. e n effet, en cas de marée de tempête, la vague-submersion peut également venir du lagon. Or, cette possibilité n’a pas été étudiée dans le présent rapport. n ous avons constaté que les résultats de la modélisation étaient très sensibles à la direction de la houle. Ainsi, il faut noter que les effets de houles incidentes de directions variables, déviant de la perpendiculaire, pourraient aggraver le niveau de risque dans certaines zones, surtout à proximité des passes ou des hoa."